HOMO CHRISTUS

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IV – La Nouvelle Sexualité : Retour du Féminin Divin

Le conditionnement de la Femme

L’Histoire et les témoignages, sans parler de l’expérience propre de chaque femme et de chaque homme, nous démontrent que, pendant un rapport sexuel, le plaisir n’est pas toujours au rendez-vous, et notamment pour la femme. Et pourtant, quelque chose la pousse malgré tout à s’y adonner sans en avoir toujours envie, comme si elle était poussée par une force lui disant que c’est son « devoir de femme », se persuadant à coup de culpabilité qu’elle le doit bien à son homme, qu’elle ne peut pas le laisser dans cet « état-là », avec « tout ce qu’il fait pour elle » … et que dire encore « non » serait source d’un nouveau conflit silencieux qu’elle n’a plus la force d’affronter.

Alors, elle achète la paix.

Nous appelons ça de la prostitution sociale. Le sexe est une monnaie d’échange que la femme peut utiliser pour acheter la paix maritale, familiale, sociale et parfois même professionnelle. C’est un langage auquel les hommes répondent instinctivement. De plus, quand la femme est assez inconsciente pour en supporter le poids destructeur qu’elle s’inflige, le sexe peut même être un outil de manipulation puissant sur les hommes. Il existe un inconfortable décalage dans l’approche au sexe entre la femme et l’homme. Pour la femme, l’homme a souvent trop envie et, pour l’homme, la femme jamais assez. De plus, tous deux n’y sont pas attirés de la même façon, ni pour les mêmes raisons. Cette dichotomie est-elle une condition dont les hommes et les femmes devront se satisfaire pour l’éternité ou un manque de Connaissance est-il à l’origine de cette incompréhension intergenre ?

La femme ne cesse de se demander pourquoi il y a un tel décalage entre son appétit sexuel et le sien. Comment fait-il pour en avoir autant envie, tous les matins, tous les midis, tous les soirs, quand elle pourrait s’en contenter seulement quelques fois par mois, voire s’en passer parfois carrément. Il semble insatiable et conditionné pour prendre son repas de sexe trois fois par jour.

Malgré tout, elle se demande bien quel est son problème à elle, car ce n’est « pas normal » d’avoir si peu envie.

L’homme semble être sa référence, celui qui dicte la norme et le rythme, et elle cherche à calquer sa nature sur la sienne. Elle est conditionnée à se modeler pour le servir et à être ce dont il a besoin et quand il en a besoin. Cette femme vit dans une société pervertie par une vision masculine extrémiste ayant perdue toute sa contrepartie féminine, donnant ce qu’on appelle le patriarcat : l’homme dans sa toute-puissance, dominant et asservissant par nature tout ce qui l’entoure.

Cette femme aime pourtant cet homme et voit sa Beauté, Ce qu’Il Est vraiment. Elle est sincèrement amoureuse de lui, mais elle n’a pas besoin de lui, elle le choisit. Elle finit par comprendre qu’il n’est pas conscient du jeu auquel il s’adonne malgré lui, tout comme elle-même en était inconsciente jusqu’à ce que la Vie vienne lui ouvrir les yeux.

Jusqu’alors, elle n’avait pas conscience de cet élan qui la poussait à le servir, tout comme lui n’a pas conscience d’asservir cette femme. Tout se joue inconsciemment et ce n’est pas de la volonté de l’un ou de l’autre mais d’un programme transgénérationnel de rapport homme-femme perverti. Combien de femmes encore de nos jours sont les bonniches de la maison et trouvent ça normal ?! Combien de femmes se donnent automatiquement à leur homme, inconscientes du fait qu’elles n’en ont pas vraiment envie et ont recours au tiroir coquin pour faire à tout prix monter le plaisir afin d’atteindre l’orgasme, gage des bonnes performances de monsieur ?!

Tout en disant cela, je ne condamne ni les sex-toys ni les femmes au foyer si dévouées à leur famille. Je veux simplement mettre un coup de projecteur sur ce genre de comportements dysfonctionnels qu’il est temps de voir en face pour les changer, au sein même du foyer.

Tous les jours, cette femme se demande pourquoi sa libido est si basse et irrégulière. Elle vit dans la culpabilité, à se demander ce qui ne va pas chez elle et ce qu’elle peut faire pour SE changer. Malheureusement, c’est le lot de beaucoup de femmes, et jamais il ne lui est venu à l’esprit que, peut-être, elle n’avait aucun problème, qu’il venait probablement d’ailleurs et que ce manque de libido était fonction d’un mécanisme féminin naturel et surtout un moyen de la protéger ! Et pour ça, là maintenant, elle voudrait demander pardon à son corps pour ne pas lui avoir fait confiance toutes ces années.

A chaque vide, elle demande « pourquoi n’ai-je pas de libido et que puis-je faire pour en avoir plus ? », comprenez, « afin de mieux servir cet homme ». Mais cette question ne lui donne jamais de réponse satisfaisante, comme si la Vie restait muette à ce sujet, refusant d’accorder à cette femme une bonne libido.

Puis un jour, exaspérée par ce problème lancinant et toujours aussi sclérosant, elle demande dans un élan de colère contre les hommes : « pourquoi ces connards ont-ils quotidiennement besoin de baiser sans que les femmes puissent y subvenir convenablement ? Pourquoi ce devrait être nous le problème ?! On n’a pas de problème, c’est eux qui en ont un !! Quand ils n’ont pas faim, est-ce qu’on les force à bouffer nous ? Et finalement, culpabilisent-ils de ne pas avoir faim ? »

Comprenez cependant que, bien souvent, aucun homme ne force jamais une femme à faire ce qu’elle ne veut pas. Non ! La femme s’inflige elle-même cette souffrance du fait de l’éducation patriarcale insidieuse qu’elle reçoit depuis sa naissance, et ce, depuis des générations, un modèle qui leur inculque que l’homme est LA référence, LE symbole de la force et que, sans eux, la femme ne peut pas survivre. A une époque où la femme se croit libre parce qu’elle travaille, parce qu’elle vote, parce qu’elle peut divorcer et coucher avec qui elle veut tout en menant sa vie comme elle l’entend, est-elle finalement si libre qu’elle le pense ?

L’influence patriarcale n’est plus aussi évidente et visible qu’il y a ne serait-ce que trente ans, car les femmes s’éveillent et cette société patriarcale doit donc s’adapter pour ne pas perdre son pouvoir sur elles. Son pouvoir sur elles ? Cette influence n’est plus aussi directe, elle devient insidieuse. Elle s’exprime par un tas de petites choses insignifiantes au quotidien qui, cumulées, deviennent des codes de conduites silencieux dans la relation homme-femme. Il conviendra à chacun d’identifier ces codes.

Et le pire, c’est que la plupart des femmes défendent ce modèle car il est réconfortant : elles ont l’image de l’homme puissant qui les protège elle et sa famille, en échange (sous-entendu) d’une femme disponible.

Ne vous insurgez pas !

Il ne s’agit pas ici de diaboliser l’homme ou de victimiser la femme car cette réalité n’est à ce jour encore possible que parce que la majorité des femmes le veulent bien. Si aujourd’hui une femme, ou même toutes les femmes, venaient à reprendre leur Place Divine de Femme, elles ne seraient pas jetées au bucher, comme il aurait pu en être le cas il n’y a pas si longtemps. Il ne leur arriverait rien, si ce n’est la (vraie) liberté retrouvée ! Mais pour cela, il leur faut faire preuve d’une grande foi en elles pour arriver à faire face à la puissante aura patriarcale qui règne en maître autour d’elles, à chaque seconde et en chaque lieu.

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